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La cigarette : Un tueur silencieux toujours commercialisé

mluemsa Par Le 03/02/2025 à 09:41 0

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Éditorial

« Fumer nuit gravement à votre santé et à celle de votre entourage.» Image: Romain Doucelin / 20 minutes.fr

Connaître la cause d'un mal et ne pas être en mesure de l'éradiquer malgré le fait d’en avoir les moyens, tel est le résumé des affrontements indirects entachés d'hypocrisies aux allures de mise en scène stratégiques entre les services publics des pays pauvres notamment, et l'industrie du tabac qui est une véritable multinationale qui exerce une part d'influence considérable dans ces pays dont la souveraineté est particulièrement toujours mise à mal par des influences extérieures générées par la mondialisation qui donne aux multinationales le pouvoir de s'imposer partout dans le monde. Vous pouvez en effet vous retrouver en face d’un produit que vous ne voulez pas parce que vous avez en votre possession des preuves tangibles de sa dangerosité, et ne pas pouvoir interdire sa commercialisation en raison d'un consumérisme débridé et orchestré par une industrie qui favorise la croissance et la constance d'une activité lucrative dont la dangerosité est reléguée au second plan dans un monde où comme l’a relevé le poète et essayiste Charles Péguy (1873-1914), « l’argent est maître sans ration ni mesure ».  

L'impact de son influence est telle qu'il permet de contourner des barrières restrictives, au point de parvenir à normaliser l'existence d'une activité qui perdure au mépris de la santé de l'espèce humaine. Si en effet et en temps normal on ne peut pas vendre un produit qui cause des problèmes de santé voire la mort, les exceptions à la règle sur certains Territoires favorisent des affrontements directs et sérieux notamment entre la branche des Nations Unies pour la santé, et les lobbies de l'industrie du tabac qui continuent de démontrer leur capacité à légitimer un danger de santé publique dans un ensemble d'écosystèmes où en se basant uniquement sur des faits tangibles, un tel scénario serait inenvisageable.

Nous nous souvenons encore de la confrontation entre un pays européen et une très grande marque de produit alcoolisé dont les producteurs voulaient commercialiser la version originale qui selon le pays en question, contenait un composant potentiellement dangereux pour la santé à long terme, selon l'agence de sécurité sanitaire du pays en question. Il a fallu attendre 2008, à compter de l’année 1996, pour être témoin du remplacement de la version révisée basée sur des avis d'experts, par la version originale déjà commercialisée avant cette autorisation dans 25 des 27 pays de l'Union européenne sans aucune preuve tangible de la dangerosité du produit. Cet exemple tout simplement pour préciser que la souveraineté d’un État se traduit également par sa volonté de ne pas permettre à quiconque de vendre tout ce qu’il veut, et où il veut, sans un avis favorable du gouvernement, basé sur des résultats d’études scientifiques avérées qui ne souffrent d’aucune formes de contestations contrairement au tabac et aux cigarettes en particulier qui, malgré des preuves tangibles de leurs dangerosité, continuent malgré tout d’être commercialiser.  

Un avis mitigé et évocateur

L’or d’un vox pop inspiré à la rédaction d’une chaîne de télévision par des études scientifiques ayant prouvées la véracité de la dangerosité du tabac pour la santé de l’Homme, a été posée à plusieurs consommateurs la question de savoir s’ils savent que le tabac tue. La plupart ont répondu qu’ils étaient au courant contrairement à une consommatrice qui a répondue en disant: « Ah oui ? Eh bien tuez-Nous ! » Cette réponse est particulièrement intéressante parce que sur des paquets de cigarettes sont mentionnés : « fumer tue » ou « fumer nuit gravement à votre santé et à celle de votre entourage.» Mais malgré ce semblant de prise de conscience des producteurs, les produits sont quand même toujours commercialisés. La puissante industrie du tabac a trouvé le moyen de se donner une légitimité dans une forme d’hypocrisie voilée qui ne cesse de causer des décès dans le monde entier qui se chiffrent à plusieurs millions chaque année et qui laisse à penser qu’il s’agit d’une succession d’assassinats prémédités. En effet, s’il s’agissait uniquement d'une théorie conspirationniste qui n’a aucune base scientifique, on pourrait dire qu’il s’agit d’un raisonnement tiré par les cheveux. Mais dans ce cas précis, les faits sont connu de tous; mais malgré cela, l’industrie du tabac continue de prospérer notamment en Afrique où l’on retrouve majoritairement les pays à revenu faibles ou intermédiaires. Des espaces menacés par le manque d’emplois, le sous emplois, et la précarité. Des environnements où une bonne partie des consommateurs jeunes en général se sont trouvé comme compagnon un tueur silencieux, plus souvent consommé sous forme de cigarette.

La consommation et ses conséquences

Plus de 8 millions de personnes dans le monde meurent chaque année à cause de la consommation de tabac, dont plus d'un million de non-fumeurs exposés aux fumées secondaires. Selon un article de l’Organisation mondiale de la santé publié en juillet 2023, 80 % des fumeurs vivent dans des pays à revenus moyens ou faibles. Nous sommes face à une pandémie silencieuse, qui contribue à réduire discrètement la population mondiale à cause d'une industrie qui a même pris pour habitude de se réfugier derrière des organisations caritatives pour légitimer une absurdité qui contribue davantage à abrutir une jeunesse en manque de repères, faute à une industrie qui continue de se faire de l'argent au mépris de la santé des populations sur des Territoires disposant d’une politique antitabac complète qui vacille entre un ensemble de principes qui prêtent à confusion étant donné que l’autorisation de fumer est soumise à un ensemble de contraintes, qui ne proscrivent pas la consommation du tabac.  

Le meurtrier est là, tout le monde le voit, il exerce ses activités, il fait même des œuvres caritatives, mais on ne peut rien lui faire malgré les preuves palpables de sa culpabilité. On a beau augmenter les impôts, il y a de plus en plus de consommateurs. Les campagnes médiatiques antitabac pourtant efficaces, sont mises à mal par une commercialisation constante soutenue par la toute-puissante industrie du tabac qui promeut la consommation d'un produit addictif et dangereux pour la santé de tous les consommateurs à qui on propose des alternatives en vue de réduire, voire éradiquer progressivement la dépendance au tabac grâce notamment aux cigarettes électroniques qui elles-mêmes sont dangereuses dans la mesure où pour vraiment arrêter de fumer, il faut vraiment avoir l'intention d'arrêter, et accepter de se faire accompagner par des spécialistes de santé qui n'obtiendront peut-être pas de résultats satisfaisants à court terme, mais ont la capacité d'amener progressivement les patients à arrêter de fumer, et ne plus les laissés trouver consolation dans un produit qui crée des dépendances. Ce point particulier de l'addiction causé par un produit anxiogène, suffit pour douter de la sincérité des producteurs à vouloir amener les consommateurs à arrêter de fumer à long terme. On sait que le tabac tue, mais on appelle à la responsabilité de tout un chacun en continuant tout de même de le commercialiser, à faire des œuvres caritatives, à créer des emplois tout en augmentant des dépendances qui compromettent la sortie d’une impasse complexifiée par une volonté assumée et voilée de permettre à une industrie de prospérer tout en contribuant à accroître un mal-être social, et en inventoriant sans cesse les mesures d'évasion afin de légitimer l'activité néfaste d'une industrie à qui ont doit imposer une contribution dans la création et le financement des centres de désintoxication, notamment en Afrique où les fumeurs sont très souvent qualifiés de « voyous » et de « vendus », alors qu'ils sont tous simplement victimes d'une industrie qui a pour objectif tacite d'encourager la consommation massive de cigares, cigarillos, chicha (pipe à eau) et autres dont la consommation, notamment par les jeunes, rend la situation encore plus préoccupante. En effet, les consommations disproportionnées notamment dans des circuits nocturnes et parfois au mépris des mesures gouvernementales visant à prévenir les comportements irresponsables des jeunes qui ont également leur mot à dire pour contribuer à l'éradication de ces produits nocifs, et ne pas demeurer victimes d'une activité mercantile qui satisfait un ensemble d’individus qui ne voient rien de mal au fait que des jeunes consomment constamment un produit nocif pour peu que cela leur rapporte de l'argent, complexifie davantage la lutte contre ce tueur silencieux.

Tout comme l'arrêt de la consommation réduit immédiatement le risque de maladie et de décès, l'arrêt de la commercialisation contribuera à réduire davantage les taux de prévalence des maladies et le processus d'abrutissement d’une jeunesse parfois plus préoccupée par la consommation de stupéfiants et commettre des agressions au lieu de travailler honnêtement. La commercialisation des cigarettes favorise la délinquance juvénile et la précarité sociale. Nous ne pouvons pas interdire la consommation de stupéfiants dans les écoles et autoriser la vente de paquets de cigarettes dans les rues. C'est une véritable contradiction qui met en danger non seulement l’institution qu’est l’école, mais aussi l'avenir des jeunes qui savent que s'ils ne peuvent pas consommer au sein des établissements scolaires et même universitaires, ils pourront le faire à l'extérieur au grand bonheur d’une industrie qui fait tout son possible pour garantir la consommation d'un produit qu'elle sait nocif, et qui profite de l'état de dépendance d'un grand nombre de ses consommateurs pour les rendre encore plus addictifs à une substance, tout en appelant à une responsabilité hypocrite qui dénote une volonté réelle de ne pas arrêter de commercialiser un produit très lucratif qu'il faut maintenir à tout prix sur le marché en favorisant notamment la cigarette électronique pour attirer de nouveaux consommateurs et leur donner l’occasion d’expérimenter le bon côté d'une chose qui n'en a pas puisque, le choix de fumer équivaut à s'inscrire dans une logique de dépendance qui ne peut être brisée que par le choix de chercher de l'aide le plus tôt possible auprès d’experts, pour ne pas être la nouvelle victime macabre d'un tueur en série qui commet des meurtres au vu et au su de tous, sans véritablement être inquiété.

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