Les lieux d’apprentissages ! Des laboratoires de savoirs, savoir-faire, savoir-vivre et savoir-être qui ont fait les Hommes que nous avons eus, ceux que nous avons, ceux que nous sommes, et ceux que nous serons. Des lieux qui font notre fierté du fait de leur renommée pour les uns, et de la qualité des formations qui y sont dispensées. Des lieux de référence pour la plupart, et par excellence pour une minorité d’entre eux qui comme tous les autres, sont aujourd’hui le théâtre d’un ensemble d’actes inciviques et immoraux sans précédent, qui dénotent la réalité d’une jeunesse elle-même menacée par un ensemble de dérives très attractives dans le plaisir qu’elles procurent, mais très agressives dans le mal qu’elles engendrent non seulement dans la vie de ceux qui s’adonnent à de telles pratiques, mais la société tout entière en générale, et l’école en particulier. Une institution au service d’un ensemble de sociétés complexes qui font face à plusieurs défis majeurs imposés par un ensemble de phénomènes de modes déroutants, qui font énormément de mal aux jeunes en particulier.
Il ne se passe pas un mois, voire même une semaine au cours d’une année scolaire dans le monde, sans qu’on entende qu’un élève a été agressé par un autre, ou qu’un enseignant a été attaqué violemment par un élève ou vice versa. Et à ces actes agressifs, il y en a d’autres tout aussi préoccupants, qui évoluent avec leur temps puisqu’avec le développement constant des nouvelles techniques de l’information et de la communication, les actes immoraux évoluent à une vitesse remarquable qui est une interpellation à mettre tout en œuvre, pour ne pas laisser les mauvaises graines corrompre davantage les bonnes.
Selon les professionnels de l’écoute et de la psychologie (psychothérapeutes), les forces de maintien de l’ordre et autres éducateurs, les jeunes font preuve d’une agressivité qui s’explique en partie par le refus de l’autorité, la consommation des stupéfiants, et un fort attrait pour des réactions violentes qu’ils observent à la télévision, et sur internet en particulier. La réalité des influences multiples qui meublent le quotidien des sociétés dans lesquelles ils vivent, les amènent très souvent à traduire concrètement et de la plus pire des manières ce qu’ils ou elles voient en société dans des lieux d’apprentissages notamment, à travers des actes impulsifs qui traduisent pour le uns le manque de maturité de leur auteurs, et la réelle présence dans nos sociétés d’un ensemble d’individus qui portent en eux les gènes de la criminalité pour les autres. Si ces raisons d’un mal être social sont en effet les plus connus, il y en a d’autres très peu évoquées parce qu’on se contente très souvent d’évoquer et qualifier les conséquences d’un ensemble de causes dont-on n’a pas pleinement connaissance. Les situations stressantes à l’école en plus des problèmes de ménages et autres erreurs de parcours qui débouchent parfois à des suicides et grossesses indésirées, sont les raisons supplémentaires du malaise sociale qui se vit au sein de nos paysages urbains et ruraux où les accompagnements de qualité sont indispensables pour prévenir les actes agressifs, désespérés, et impudiques dans les lieux d’apprentissages notamment, non seulement pour le bien de ces jeunes en particulier, mais toute la société en générale.
Cameroun, Janvier 2020 : Cameroun Tribune
” Éffroi hier au lycée classique de Nkolbisson à Yaoundé. B.B.N, 17ans, élève en classe de 4e Espagnol II, tue son enseignant de mathématiques M.N.T, 26 ans, avec une arme blanche. La scène se déroule autour de 11h, alors que le jeune enseignant vacataire depuis deux mois dispense son cours. Selon les camarades de classe du bourreau, ce dernier est absent au moment où l’enseignant démarre sa leçon. Quand il est arrivé, le professeur lui a demandé de se coucher à plat ventre, ou alors de rester à l’extérieur. Il a refusé et a dit qu’il ne peut pas se coucher devant ses petits frères. Avec son compas, l’enseignant l’a bousculé en lui demandant de sortir de la classe. C’est à ce moment que B.N.N a arraché le compas de la main du professeur, l’a balancé au sol, a sorti un couteau de son sac et a poignardé l’enseignant. ”
Un cas de figure parmi tant d’autres dans une société où les parents de même que les enseignants ont du mal à contenir l’humeur agressive d’un ensemble de jeunes, qui malgré les interdictions, continuent de se pointer à l’école avec des armes blanches, en plus de consommer pour certains des drogues et l’alcool, qui les amènent à faire du mal à d’autres jeunes comme eux, qui essaient de s’adapter dans un ensemble de contextes difficiles où gagné sa vie honnêtement est un véritable défi à relever au quotidien. Dans ce cas précis comme dans la plupart des cas, C’est toujours un jeune qui en agresse un autre qui de plus est son enseignant, en plus d’être son ainé. Un détail qu’on ne peut pas prendre en considération quand on est envahi par le désir de passé à un acte qui d’une manière ou d’une autre sera regrettable, car c’est après avoir commis un acte aussi gravissime, qu’on se rend parfois compte que nos actes peuvent avoir de très graves conséquences, non seulement dans notre propre vie, mais également dans celle de nos proches, et la famille de la victime. Une grande leçon de vie non pas uniquement pour B.N.N, mais ses camarades et les enseignants également car la réalité des difficultés qu’ils vivent au quotidien, peut parfois amenée les plus grand à commettre des actes de même nature.
Cameroun, Septembre 2022 : Radio France international
” Deux semaines après la rentrée des classes, le Cameroun est indigné par un acte de violence perpétré par un enseignant sur un élève dans la ville d’ÉBOLOWA, dans le Sud du pays. Les faits se sont déroulés le Jeudi 15 Septembre. Le jeune élève en classe de première, toujours hospitalisé, n’a eu la vie sauve qu’après une intervention chirurgicale. Les camarades de classe du jeune élève rapportent une scène particulièrement brutale. Ce matin du 15 Septembre, en pleine séance de travail avec leur encadreur, conseiller d’orientation dans l’établissement, une soudaine empoignade éclate, opposant l’enseignant à l’élève U.A âgé de 17 ans. L’enseignant dans un indicible accès de colère, va rouer le jeune apprenant de coups particulièrement violents.”
Un autre cas de figure où adolescent et adulte en viennent aux mains. Si cette fois ci le dénouement n’est pas tragique comme le premier, l’acte reste tout de même gravissime dans la mesure où il a lieu dans un espace d’apprentissage, en plus de déboucher dans un établissement hospitalier. Ce sont des actes similaires que les plus hautes autorités veulent évitées dans des lieux d’apprentissages où l’éducation et la formation du jeune de demain en particulier, a vocation à ne pas se limiter à l’assimilation des enseignements inscrits dans les programmes scolaires, et leur bonne restitution après évaluation. La formation consiste également à contribuer à la production d’un capital humain qui saura faire preuve d’honnêteté, de sincérité, de respect, d’obéissance raisonnée, de patience, et d’amour du travail bien fait, partout où les nécessités l’exigeront. C’est ce qui justifie la réalité des causeries éducatives en plus des campagnes de sensibilisations contre la consommation de la drogue et du tabac, et la présence dans des établissements scolaires des campagnes anti-corruption car ces élèves ne font que reproduire ce qu’ils observent dans une société où la délinquance juvénile explique la présence des objets prohibés dans les établissements scolaires. En effet, pour donner une apparence de grandeur qui n’en est pas une en réalité, plusieurs élèves se pointent dans des établissements scolaires avec des poignards, de la drogue et de l’alcool dont l’ingéniosité des méthodes de dissimulations, dénote la mauvaise orientation d’une intelligence qui fait parfois penser qu’ils ne sont bon qu’à faire du mal aux autres, alors que ce n’est pas le cas. C’est justement pour prouver le contraire que les chefs d’établissements essayent tant bien que mal de mettre en place des mesures pour éviter que de tels objets n’entrent dans l’enceinte des établissements car leur présence est une manière de contester le travail des enseignants dans la mesure où malgré les interdictions, il y en a qui continuent toujours de se pointer à l’école avec des objets prohibés. Des actes qui témoignent du fait que ces élèves n’ont pas encore tout à fait pris conscience de la sacralité de l’école. Un cadre de vie pédagogique où tout acte de violence est prohibé. Un espace d’apprentissage doté d’un personnel sensé interagir avec les parents, afin que ces derniers les aident davantage à mieux encadrer ou accompagner ces élèves qui pour certains ont pour habitude de voir et reproduire ce qu’ils font à l’école au sein de leurs cellules familiales qui sont également des lieux d’apprentissages. En effet, quand l’école est menacée, c’est toute la société qui l’est. D’où le choix des forces de maintien de l’ordre de faire des décentes dans certains établissements scolaires qui sont en quelque sortes devenus des lieux où des criminelles en gestations semblent vouloir ériger leurs nids, et où il faut non seulement procéder à des répressions, mais aussi à des efforts supplémentaires de sensibilisions en guise de moyens de préventions contre les actes immoraux dans les lieux d’apprentissages.