PRIER AVEC MA VIE

Ma vie, c'est le 2^ème livre pour prier.

Il s'agit de lire la présence et l'action de Dieu dans ma vie

Lorsque les 72 disciples reviennent de leur tournée pastorale, Jésus leur dit "venez à l'écart" (Lc 9,10).

Il est bon de temps en temps de s'arrêter pour revoir ce qui s'est passé, pour relire le chemin parcouru, voir comment Dieu a été présent dans les évènements, dans ma vie. Pourquoi? Parce que la vie spirituelle demande du temps, de la maturation, du recul. Dans la Bible, c'est en relisant les faits marquants de son passé que le peuple de Dieu a écrit son histoire sainte : celle de sa rencontre et de son alliance avec Dieu.

De même, c'est en relisant ma vie que je rencontre Dieu dans ce que je vis, dans les évènements, et souvent c'est après coup. Comme Jacob nous pouvons dire " Dieu était là et je ne le savais pas". Et c'est ainsi que je vais aussi écrire mon histoire sainte. En fin d'année, souvent le 31 décembre, les paroisses ont l'habitude de nous faire relire notre année, de nous faire rendre grâce pour tous les bienfaits reçus. Mais cette prière peut aussi se faire quotidiennement pour relire notre journée.

Prier avec les mots (d'une prière que nous connaissons bien)

Exemple : Le Notre Père (Math 6, 7-15)

Préambules

- La mise en présence et la prière préparatoire

- Composition de lieu : Jésus avec ses disciples qui lui disent : "apprend-nous à prier",

- Grâce à demander : prendre d'avantage conscience que Dieu est "mon Père"

Le corps de la méditation : nous allons contempler la signification de chaque mot du "Notre Père"

Je commence par le 1^er mot : "NOTRE" et je reste aussi longtemps que je trouverai des significations, des comparaisons, du goût et de la consolation dans ce mot, puis je procède de la même manière pour le mot suivant :

2-PERE 6- SOIT

3-QUI EST 7- SANCTFIE

4-AUX CIEUX 8- QUE TON REGNE

5-Que TON NOM 9- ARRIVE.... et ainsi de suite

Si je trouve dans un ou deux mots matière pour la pensée, ou du goût pour y rester, ne pas me soucier pour aller plus loin, mais y rester jusqu'à la fin du temps de prière prévu

Terminer par dialoguer avec Dieu comme un ami parle avec son ami.

Prier avec un psaume

- les préambules sont les mêmes : Mise en présence, prière préparatoire

-Pour le lieu : me mettre avec Jésus et les disciples au Mont des oliviers où ils allaient souvent prier

-Puis écouter le psaume tranquillement, en entier sans m'arrêter (ou le lire si on est seul)

-Grâce à demander : Seigneur écoute mon appel !

Prière avec le Psaume:

-Relire le psaume de nouveau, mais cette fois si lentement et m'arrêter sur un mot, une phrase qui me touche. Y rester tant que cela a du goût pour moi.

-Puis continuer et m'arrêter de nouveau, sans vouloir nécessairement aller jusqu'au bout.

L'important est de "mâcher" "ruminer la parole" pour la faire entrer dans mon cœur. Sans me presser, calmement.

Colloque prendre le temps de parler à Jésus comme un ami parle à son ami et lui dire ce que m'inspire ce psaume et à quoi il m'invite

Si on a du goût, on peut de nouveau relire -ou chanter- le psaume en entier

Fin de la prière : un Notre Père, ou une autre prière d'Eglise

Après la prère : me souvenir Noter brièvement ce que je garde au cœur

La lectio divina

C’est aussi une façon traditionnelle dans l’Eglise de méditer la parole de Dieu

(mais qui demande d’avantage de temps pour le faire)

Voici ce que dit le Pape Benoît XVI dans l’Exhortation Verbum Domini n°87

« La lectio divina s’ouvre par la lecture (lectio) du texte qui provoque une question portant sur la question authentique de son contenu : Que dit le texte ? Sans cette étape, le texte risquerait de devenir seulement un prétexte pour ne jamais sortir de nos pensées.
- « S’en suit la méditation (meditatio) qui pose la question suivante : Que nous dit le texte ? Ici, chacun personnellement, mais aussi en tant que réalité communautaire, doit se laisser toucher et remettre en question, car il ne s’agit pas de considérer des paroles prononcées dans le passé, mais dans le présent.
L’on arrive ainsi à la prière (oratio) qui suppose cette autre question : Que disons-nous au Seigneur en répondant à sa parole ? La prière comme requête, intercession, action de grâce et louange est la première manière par laquelle la parole nous transforme.
Enfin, la lectio divina se termine par la contemplation (contemplatio) au cours de laquelle nous adoptons, comme don de Dieu, le même regard que lui pour juger la réalité, et nous-nous demandons : Quelle conversion le Seigneur nous demande-t-il ?